IV - Représentations
diplomatiques

Les hauts personnages envoyés pour des missions de négociation ponctuelles auprès du duc de Bavière ou du roide France par l’une ou par l’autre Cour depuis le Moyen Âge laissèrent peu à peu la place, au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle, à un personnel diplomatique spécialisé, appelé, à partir des années 1670, à résider de manière permanenteauprès de l’État où il était envoyé.

Munis d’instructions de leur maître, de lettres de créance qu’ils remettaient au souverain lors de leur première audience, ces diplomates participaient à la vie de la Cour, dans les limites autorisées par le protocole qui se codifia peu à peu. Leur correspondance, en partie chiffrée (objet nr. 57) , souvent quotidienne, rendait compte de leurs conversations et des principaux événements venus à leur connaissance. Leur mission de représentation ne se limitait pas à la Cour et aux sphères politiques. Outre les fonctions qui leur étaient confiées vis-à-vis de leurs compatriotes, ils remplirent, au fil du temps, un rôle de plus en plus important à l’égard de la presse et de l’opinion.

Interrompues à l’occasion des conflits, les représentations diplomatiques entre les deux pays furent maintenues après la fondation de l’Empire allemand (1871). Mais la Première Guerre mondiale et la chute des Wittelsbach entamèrent la disparition des légations: si la France nomma un ministre à Munich (1920) (objet nr. 63), la Bavière ne fut plus représentée à Paris. En 1934, après l’accession de Hitler au pouvoir, la légation de France disparut dans la capitale bavaroise, où le consul général de France devint le principal représentant du Quai d’Orsay.

© 2006, Société Montgelas pour la promotion de la coopération franco-bavaroise (Ass. Loi 1901); München/Paris; ISBN: 3-939395-01-3

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